8 mars 2015

Le Vietnam à moto–partie 2 : le Nord

28/02/2015
Ca y est, c'est le grand départ pour un voyage à moto d'au moins quinze jours à travers les montagnes du Nord Vietnam. Je dois bien avouer que c'est le lieu et le type de voyage dont j'avais envie depuis longtemps. Sans vraiment les connaitre, les rizières du Vietnam m'ont toujours fait envie, ces paysages en terrasses qui paraissent impossible à cultiver et qui fournissent pourtant quantité de riz aux populations locales depuis bientôt 800 ans. En me renseignant à Hanoï, j'ai compris que pour voir cette région éloignée et montagneuse, la plupart des gens choisissent de passer par Sapa, la ville la plus touristique tout au nord et d'y rester 2 ou 3 jours avec une nuit de bus et 2 jours de rando. Sinon, on peut aussi payer un voyage tout organisé sur une semaine. Pour moi, en plus d'être bien trop chers (dur de trouver moins de 30€/jour), ces tours ne m'ont jamais fait envie et j'ai bien plus envie de prendre la route seul avec ma moto et de passer à où je pourrai et surtout, m'arrêter là où je pourrai. D'autant plus qu'après mon excursion à moto vers la baie d'Halong, je connais mieux ma machine et sais à quoi m'attendre. Pour l'occasion, j'ai même décidé d'acheter une petite caméra étanche type gopro mais le modèle pas cher que j'ai payé 50€ à un voyageur allemand dans mon auberge, inutile de dépenser beaucoup pour l'usage que je vais en faire mais ce sera sympa d'avoir des vidéos pendant que je roule.
Je prends donc le départ à 9h depuis mon auberge dans Hanoï, pour cette première étape, j'ai enregistré sur mon téléphone l'itinéraire jusqu'à Mai Chau qui sera ma première destination à 150km environ.
Je suis assez motivé et optimiste sur la durée de route qui devrait être de 3h mais c'était sans compter sur les embouteillages pour sortir de Hanoï. Par facilité, j'ai choisi la grosse avenue qui sort tour droit du centre pendant une trentaine de kilomètres. Le problème c'est qu'elle est en travaux et qu'il y a des milliers de scooters et voitures qui ont choisi la même route. Je mettrai ainsi plus de 30 min à sortir de la ville et arriver sur des routes au traffic un peu plus fluide. Toute la première heure de route sera particulèrement désagréable, beaucoup de circulation, beaucoup de pourrière, je n'avancerai pas vite et en plus c'est dangereux.
Ensuite, je suis sur une route beaucoup moins empruntée et je pourrai rouler plus facilement jusqu'à Hoa Binh. Après cette ville où je ferai une pause pour me dégourdir les jambes et observer la grande église toute neuve, j'entrerai dans les montagnes et la route va devenir de plus en plus intéressante. Les paysages de montagne et vallée commencent à se dessiner sur le côté tandis que j'essaye de grimper les côtes à une vitesse d'à peine 50km/h. Difficile de ne pas s'arrêter tous les quart d'heure en voyant une petite zone de point de vue pour prendre une photo. C'est le week-end et il y a aussi beaucoup de vietnamiens qui ont sorti les scooters de la ville pour profiter de la vue. La météo n'est pas optimale avec pas mal de brouillard mais au moins jusqu'à l'après-midi je n'aurai pas trop chaud.
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La route est très sineuse, j'enchaine les virages à l'allure d'une mobilette mais me crois grand motard dans ma tête même si la Honda Win et sa fourche tordue vient vite me remettre à l'ordre en guidonnant dès que je donne un peu trop d'angle dans les virages. Arrivé au sommet de la zone montagneuse, j'entamerai une dernière descente complètement incroyable de beauté et de plaisir de rouler pendant les 20 derniers kilomètres.
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https://www.flickr.com/photos/cedricgrange/16719311814/in/set-72157651546057760



Midi passé, je m'arrête à nouveau pour prendre une photo mais cette fois, ce n'est pas des plaines avec des pains de sucre mais une immense vallée de rizières qui se déssine devant moi ; pas de doute je suis enfin arrivé à Mai Chau.
Je suis bien content d'arriver dans les temps et décide de me poser à l'ombre avant de chercher un endroit pour dormir. Il fait maintenant très chaud et c'est bien à l'ombre que je prendrai mon déjeuner en admirant toutes ces rizières qui prennent une couleur verte. Je suis allé un peu plus loin que Mai Chau qui est une petite ville, mon intention est de trouver un village avec une famille en Chambre d'hôte, appelé Homestay en anglais. Le truc c'est que Mai Chau est très touristique et le premier village après la ville appelé Ban Lac est en fait un gros village vacance où la presque totalité des maisons est une chambre d'hôte.

Du coup, on est samedi et je vois défiler devant moi une dizaine de mini-voitures électriques qui amène des touristes dont je pense la plupart son chinois vers l'hôtel de luxe un peu plus loin ou dans les maisons d'hôte. Autant dire que je n'ai ni les moyens ni l'envie de me joindre à eux et du coup je ferai une petite dizaine de kilomètres en plus dans la plaine pour aller dans un village qui m'a l'air plus trnaquille. Sur place, j'essaye de faire comprendre aux gens que je cherche un endroit pour dormir en mimant le sommeil avec mes deux mains sous la tête, à priori dans le monde entier tout le monde dort pareil. Je finirai par tomber par chance sur une jeune vietnamienne qui parle anglais et qui me guidera vers une maison qui accepte les touristes. Au Vietnam et en particulier dans les zones touristiques, il sera plus délicat de trouver des gens qui accueillent des voyageurs de passage car si dans le village une famille fait maison d'hôte, tous les habitants vont probablement vous diriger vers cette famille plutôt que vous héberger, c'est en tout cas le sentiment que j'ai.

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J'arrive donc dans cette maison qui me surprend un peu car c'est un parfait exemple de comment ces villages traditionnels se transforment. Ici, la communauté majoritaire est les Thais Noirs et comme ceux que j'ai pu découvrir dans le nord du Laos, ils vivent dans des grandes maisons construites en bambou et qui comprennent une unique et grande pièce montée sur pilotis pour se protéger des pluies et animaux sauvages. La grande différence, c'est que ici les maisons sont pour beaucoup intégrées dans une cour avec portail en fer et allée betonnée, typique de ce que l'on peut trouver en France par exemple, cela me surprend beaucoup. La maison s'est aussi vu ajouter une extension en dur – en briques de terre fabriquées à partir du sol autour – et comprend désormais plusieurs chambres et salle de bain avec wc séparés. Néanmoins, si les maisons tendent toutes vers les transformations "en dur", je pense que celle-ci a été particulièrement aménagée pour accueillir les groupes de touristes. Je suis néanmoins bien content et bien accueilli dans cette maison, je pourrai décharger ma moto et monter mes affaires à l'étage. Là, j'ai une nouvelle surprise : le sol n'est composé que de lamelles de bambou posées les unes à côté des autres perpendiculairement sur des tasseaux de bois. Ma première impression est donc d'avoir une hésitation de marcher dessus, de peur que cela ne casse mais c'est en fait très solide, à défaut d'être isolant. De toute façon, l'isolation ici n'est tout simplement même pas un critère, les murs et le sol sont en bambou et les fenêtres n'ont que des volets. DSC08431
DSC08430Je me vois attribuer un coin de la grande pièce où la mère posera un tapis de bambou tressé et où le soir sera installé un matelas futon dessous une moustiquaire. Je ne dormirai pas seul dans la pièce, à l'autre bout se trouve un grand matelas qui accueille la grand-mère dont le dos vouté comme beaucoup d'autres porte aujourd'hui les conséquences d'années de travail dans les rizières. Le reste de la famille dort dans les chambres de l'extension en dur. Cette grande pièce est en fait maintenant un grand salon où ils regardent la télé et mangent autour d'une table basse, assis par terre.
Tout cela est bien beau mais je voulais avoir une confirmation du prix car j'avais lu qu'une nuit en homestay coutait environ 50/70.000D qu'il fallait doubler pour inclure les repas. Lorsque j'entame une conversation avec les mains avec la mère, elle me fait comprendre qu'elle veut 300.000D pour l'ensemble. C'est énorme et bien trop cher pour moi mais comme je ne veux pas bouger, je négocierai pour 200.000D (8€) qui reste un peu trop cher payé je pense. DSC08445DSC08435DSC08443
L'après-midi est déjà bien entamé et la chaleur étouffante, même à l'intérieur de la maison où je resterai comme tout le monde pour faire la sieste, rafraichit par un des 6 ventilateurs muraux qui couvrent toute la pièce et sont inconditionnels dans les maisons ici. En fin d'après-midi, je choisi de sortir quand même et d'aller voir les rizières de la vallée qui sont au pied du village. A ma grande surprise, je découvre des dizaines de villageois en train d'y travailler malgré la chaleur, c'est un spectacle incroyable que j'ai devant moi et dont je me sens vraiment privilégié. J'ai en effet la chance d'arriver en pleine plantation du riz, les rizières ont été nettoyées et innondées et on dirait qu'il faut que tout le riz soit repiqué en une week-end tant tout le monde est à la tâche. DSC08194DSC08195DSC08205DSC08208DSC08216DSC08221DSC08228DSC08239
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Je suis fasciné de voir comment chacun a son rôle et je peux découvrir toutes les étapes de la plantation. Les hommes préparent le terrain avec un motoculteur équipé de grandes roues en fer spécifiques, ensuite, ils passent le rateau pour égaliser la terre dans la terrasse. Ce sont ensuite majoritairement les femmes qui plantent le riz, et là encore, je suis surpris de la précision de la tâche. Le riz est en fait cultivé dans un petit carré dans une rizière où il va germer. Ensuite, ils découpent un carré de riz comme on prendrait un carré de pelouse et disposent des petits tats un peu partout dans le lit de la rizère. Finalement, les femmes planteront le riz plant par plant en détachant chaque grain germé de la motte et en l'enfoncant de quelques centimètres dans la boue noyée de la rizière. La précision est très importante pour la récolte donc le riz est planté au cordeau qui est replacé tous les mètres, ainsi les parcelles sont plantées parfaitement droit. Je marcherai au milieu des parcelles pendant plus d'une heure, prennant beaucoup de photo de la vallée dans son ensemble qui est magnifique, mais aussi des gens au travail.
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Il est particuliètement important de demander aux gens avant de les prendre en photo, même s'il est rare qu'ils refusent, c'est un signe très important de respect. Dans l'ensemble, les locaux sont très contents de me voir et je resterai souvent quelques minutes à essayer de parler avec aux ou au moins partager mon intérêt pour leur travail. A un moment, j'aperçois un groupe de touristes qui descend d'un bus au bord de la route et entoure deux femmes en train de planter du riz et prennent beaucoup de photos. Je me sens très mal à l'aise en voyant le regard des locaux à côté de moi, on dirait que les touristes se sont arrêtés devant un groupe d'animaux lors d'un safari, il est probable qu'eux ou leur guide ait donné quelques billets aux femmes pour les "remercier". Le plus gênant sera que lorsque le bus repart, les vietnamiens autour de moi dans les rizières au loin me font tous signe que le bus part et pensent que je fais partie du groupe, je me suis senti vraiment con à ce moment, réalisant que malgré mes efforts, je ne peux pas passer pour autre chose qu'un touriste classique.
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DSC08427Je rentre donc une fois le soleil couché, les jambes pleines de boue que je néttoie très facilement dans les petits mais longs canaux des rizières, mais surtout, la tête remplie de belles images.
A la maison, la famille est en plein préparatifs pour le grand repas de famille qu'ils organisent le lendemain. Le plus grand fils vient d'être accpeté à 20 ans pour entre à l'université de Police à Hanoï, c'est une grande nouvelle pour la famille, surement très heureuse pour son futur probablement loin des rizoères et avec plus de moyens. Je les aiderai à nettoyer un peu la cour et puis je prends une douche avant de diner avec tout le monde. On s'installe dans la grande pièce à l'étage sous les ventilateurs car même le soleil couché, il fait encore très chaud dans la vallée. Sur la petite table basse s'entasse tout une quantité de plat dont très peu me fait réellement envie. Si j'ai beaucoup de plaisir à manger le riz qui provient des rizières juste à côté et du choux mariné, j'ai plus de mal avec le porc qui est surtout de la graisse et aussi du mal avec lestoutes petites grenouilles qu'il faut manger en entier et bien macher pour briser les petits os. Les grenouilles sont ramassées par les enfants, la nuit, éclairés par une torche, ils les attrapent rapidement à la main. Au final, pas le meilleur diner mais je n'ai plus faim au moment d'aller m'installer sur mon matelas sous la mousiquaire. C'est toujours un vrai plaisir de dormir sous une moustiquaire avec ce sentiment d'être à l'abri et que de l'autre côté c'est dangereux alors que bon ça reste des moustiques. Il fera toujours chaud même la nuit mais je dormirai très bien.
Je serai reveillé à 6h par les coqs comme d'habitude puis à 7h par la famille que je ne peux qu'entendre vu que le sol est simplement du bambou avec des centaines de trous. La veille, le fils m'a dit qu'il serait content que je reste au moins pour le début du repas avant de reprendre la route. Du coup j'ai accepté et j'ai aussi dit oui pour emmener le jeune fils avec moi au marché le matin. Je me lève vers 7h30 et en ouvrant les volets, je vous qu'ils sont déjà en train de préparer le repas. Mais c'est avec horreur que je vois que l'animal qu'ils sont en train de découper est … un chien ! J'ai un peu hésité au départ, pas très bien reveillé mais je vois vite que ce n'est pas un cochon pui aperçois la queue et n'ai plus de doutes. La pauvre bête est déjà bien découpée et la tête est dans une gamelle, pour le détail, les dents du chien sont sorties comme si'il grognait méchament au moment de mourir. Bref, un spectacle dont je me serais bien passé au réveil. Il faut bien avouer que mon voyage aura été loin d'être végétarien, entre le yak dépessé à coup de cayoux en Mongolie et le chien au vietnam, j'aurai eu ma dose de boucherie. Mais comme à mon habitude, je me rappelle pourquoi je suis là et le respect pour la culture local doit l'emporter. En général je n'ai plus de problème à voir un animal mort mais un chien cela m'embete beaucoup car je les apprécie.
La faim coupée pour le petit-déjeuner, je choisis d'aller au marché. Je prends donc ma moto et emmène le plus jeune fils à Mai Chau en prennant tout mon temps pour ne pas rentrer trop tôt. Le marché est au final assez décevant, situé en bord de route avec beaucoup plus de gens de passage que d'exposants. Les seuls intérêts seront de voir à nouveau à quel point les animaux sont peu considérés ici car les chiots sont vendus en cage au même titre que les poules ou les cochons que les gens ramènent derrière leurs scooters.
DSC08482DSC08479DSC08480De retour à la maison, j'aide à l'installation des tables et assisterai à la préparation du chien bouilli ou grillé avec une dizaine de poules et canard et du porc aussi. Le repas sera donc beaucoup de viande et beaucoup de riz et des pousses de bambou, tout est néanmoins cuisiné sur place, ce qui est intéressant à voir. Une dizaine de membres de la famille sont venus plus tôt pour aider, les autres arriveront à 11H30, une sinquantaine de personnes au total. J'ai préféré charger ma moto avant pour éviter d'avoir à le faire devant tout le monde et ai eu la mauvaise surprise de voir que quelqu'un avait pris mes sangles, ce qui m'embete beaucoup car meme si la famille m'en donnera une autre, elle es loin d'être aussi pratique que celles que j'avais mais je ne voulais et ne pouvais pas faire de scandale devant tout le monde.
Peu enthousiaste à l'idée de passer à table, je m'assieds tout de même avec des oncles, les femmes mangent à l'étage dans la maison et les hommes dehors. Le repas sera comme toujours ici copieusement arrosé d'alcool de riz dont il faut boire un petite verre au bas mot toutes les 5 minutes. Par respect, je trinquerai avec tout le monde mais ne vouland pas conduire bourré devrait leur amnquer de respect et refuser une dizaine de verre après en avoir bus 4. Pour la nourriture, bien que n'étant pas délicat, je n'ai rien envie de manger à part le choux, le riz et le bambou. Tout le reste n'est que de la viande et impossible de trouver un steak ou du blanc de poulet, il n'y a que de la graisse et des eaux. Le pauvre chien est littéralement cuisiné à toutes les sauces, grillé ou bouilli en petits morceaux mais ils ont aussi fait du boudin et de la sanguette. Je serai forcé de gouter à un peu de tout car un des oncles à côté de moi me mettra un morceau dans mon bol dès que j'en ai fini un ; je déteste être forcé de manger comme ça mais encore une fois, je m'éfforce de respecter leur façon de faire. Pour ceux qui se le demandent, sachez que le chien qu'il soit bouilli ouu grillé s'apparente à du bœuf et n'a pas de gout spécifique si ce n'est de la tristesse. Surtout quand il y deux autres gentils chiens qui tournent autour de la table et dont les gens sans scrupules leurs donnent les eaux de leur amis. Je ne suis pas choqué par le fait d'en avoir à table car je savais que les vietnamiens en mangent beaucoup mais je pensais qu'il était relativement rare et réservé aux moments où il n'y a rien d'autre à manger. En fait les vietnamiens mangent litteralement tout ce qu'ils peuvent, ils ne gasipllent rien, allant jusqu'à faire griller têtes et pattes pour tout manger, même le bec des canards. DSC08453DSC08448DSC08451
DSC08461DSC08525DSC08532DSC08545DSC08549Après toutes ces découvertes culinaires qui m'auront un peu retourné l'estomac, je dis au revoir à la famille comme prévu à midi et prends la route avec soulagement. Ce fut tout de même une belle étape et une expérience unique et dont je souhaite qu'elle le reste quand à ce qui est de manger du chien ou les becs de canard.
Je reprends donc la route pour une petite étape en direction de Moc Chau 120km au nord. La route est là aussi sompteuse – la vue bien sur, la chaussée est elle souvent défoncée – et je mettrai plus de deux heures pour arriver, faisant beaucoup de pauses photo. C'est d'ailleurs en repartant d'une pause photo que j'échaperai mon poncho plié que j'avait mis dans ma veste car le temps se couvrait et que je ne retrouverai pas car un des nombreux scooters passé après l'aura surement ramassé. Dommage car si je ne m'en servais pas beaucoup, j'aimais savoir que je l'avais, surtout pour le voyage à moto.
Dans Moc Chau, je trouve l'hôtel que j'avais trouvé sur internet avec des chambres à 80.000D mais en arrivant, je me fais virer, le personnel me dit qu'il n'y a pas de place alors qu'il néttoie les chambres et qu'on est loin d'être en pleine saison. En fait, il arrive que certains hôtels refusent les étrangers, je ne sais pour quelle raison. Je vais donc voir les autres établissements à côté mais leurs chambres à 200 et 250.000D(10€) sont bien trop chères pour mon budget au Vietnam. Par chance, je vois une pancarte homestay dans la même rue et c'est avec plaisir que j'accepte sans négocier le prix de 60.000D pour un lit à l'étage d'une très confortable maison qui réserve toute une pièce pour les clients qui dorment sur des matelas au sol, c'est parfait pour moi.

Il est déjà tard dans l'après-midi, je choisis donc de profiter un peu de la journée et pars à moto vers les chutes d'eau de la région qui sont à 5km mais au final vu que c'est encore la saison sèche, elles sont décevantes. Le soir, j'ai le plaisir de voir que 9 autres jeunes vietnamiens dorment dans la maison d'hôte et en plus certains parlent un peu le français, ce sera donc un plaisir de discuter avec eux et de partager un bon diner préparé par la mère de la maison. DSC08559DSC08570DSC08574DSC08575DSC08580DSC08578
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Après une excellente nuit, je choisis de profiter de cette bonne maison d'hôte pas chère pour une nuit de plus et prendrai donc toute la journée pour découvrir le célèbre plateau de Moc Chau. Situé à 1000m d'altitude et entouré de montagnes, le plateau de Moc Chau est très célèbre au Vietnam car c'est un véritable paradis agricole. On trouve ici les meilleurs thés du pays mais aussi beaucoup de fermes avec des vaches des Pays-Bas dont les conseils d'élevages sont venus avec les colonies. Le plateau est aussi célèbre pour ses paysages durant les floraisons des arbres fruitiers et notamment pêchers et pruniers. Beaucoup de raison donc pour rester une journée et vadrouiller dans le coin avec la moto. Je commencerai pas faire un tour au hasard qui m'amènera au milieu des fermes.

Ce sont très majoritairement de petites exploitations avec une quarantaine de vaches de race Prim'Holstein pour la plupart. Je m'arrêterai dans une et essaierai de discuter avec le paysan. Je suis un peu surpris de voi qu'ici où il y a énormément de terres, les vaches sont gardées dans les stabulations où ellles restent directement sur du béton sans paille. Malgré leur petite taille, on n'est pas loin des exploitations purement commerciales bien développées chez nous, occidentaux. La traite s'effectue dans une petite partie de la stabulation où trois tireuses à lait sur chariot sont posées. Toutes les fermes sont très proches les unes des autres, ce qui esplique aussi en partie pouruqoi les vaches n'ont pas accès aux prés. En sortant de la zone des fermes où je croise plusieurs charettes tractées par des buffles. DSC08581
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J'arrive ensuite un peu par hasard au milieu d'une plantation de thé. C'est agréable de retrouver ce genre de culture que j'avais découvert au Japon et dont j'apprécie beaucoup la beauté. Je pensais avoir vu une grande plantation mais en roulant un peu plus, je réalise qu'il y a des kilomètres de champs de thé tout autour de moi et que je dois absolument prendre de la hauteur pour tout voir. Je laisse donc la moto et pars marcher en plein soleil à travers les collines pour trouver un bon poste d'observation en haut d'un réservoir d'eau au sommet d'une colline et là je ne peux que dire Wahou ! Tout autour de moi s'étend une plaine vaillonée avec des haies de thé à perte de vue. Je tournerai sur moi-même une dizaine de fois pour apprécier de paysage magnifique qui s'ouvre à 360° devant moi. Difficile de prendre en photo un tel paysage, j'essayerai de faire quelques prises de vue pour vous le partager mais les souvenirs que j'ai en tête sont encore plus beaux. C'est un endroit unique et qui sera pour moi un des plus beaux paysages que j'aurai pu voir dans ce voyage.
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Difficile de se décider à descendre de là tant je pourrai rester à regarder ces champs de thé avec les collines en pain de sucre derrière. Mais il y a encore d'autres paysages à coir sur le plateau de Moc Chau. Vu que ce n'est pas la saison, je ne chercherai pas les plantations d'arbres fruitiers mais irai au contraire prendre de la hauteur sur les petites montagnes. J'arriverai ainsi une vingtaine de kilomètres en dehors de la ville sur une route magnifique pour faire de la moto sauf que les nids de poules sont de véritables cratères ici et que c'est très casse-geule. Néanmoins, j'arriverai à dénicher une plateforme avec là encore une vue incroyable sur la vallée d'un autre versant, sans thé mais tout aussi grandiose.
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Je garderai toutes ces belles images en tête et rentrerai à la maison d'hôte pour préparer la suite du voyage et écrire toutes ces lignes dont j'avais pris du retard depuis quelques jours.
03/03/2015
Aujourd'hui c'est une grosse étape qui m'attend avec plus de 200km de route. Au départ j'avais prévu de m'arrêter à mi-chemin et de passer la nuit à Son La mais en fait, la bonne qualité de la route et le fait de rouler une grande partie en vallée fera que j'ariiverai en 2h à Son La et que du coup j'étais bien parti pour continuer.
SSS
Sur la route, je continue de me régaler avec énormément de campagne autour de moi et bien entendu, des plaines de rizières en veux tu en voilà, difficile de garder les yeux sur la route, du coup je m'obilge beaucoup de pauses photos.
Au final, une excellente ballade à moto, une bonne route, de beaux virages que je dois prendre à vitesse modérée à cause de ma moto mais par-dessus tout, des paysages enchanteurs. En plus, j'arrive dans l'après-midi à Than Uyen qui est une toute petite ville qui voit rarement des touristes s'arrêter et du coup je pourrai bénéficier de réactions très positives des gens quand j'irai faire un tour dans la rue. Si d'habitude, j'ai déjà de belles réactions quand je passe dans un village avec la moto, avec beaucoup d'enfants qui me disent "helle" avec un grand sourire et se retournent sur mon passage, j'ai ici de grands sourires de la part d'une majorité des gens dans la rue. En plus, ici, les femmes portent pour beaucoup les habits traditionnels qui sont plutôt noirs mais avec debeaux apports de couleur. Mais surtout, elles ont la coiffure traditionnelle qui est un beau chignon sur le haut de la tête, parfaitement formé, parfaitement rond. Le plus drôle c'est que du coup elles ont des chapeaux un peu plus grands et hauts pour que le chignon ait de la place, mais aussi, elles portent leur casque sans le défaire du coup il a l'air de flotter au dessus de leur tête.
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04/03/2015
Aujourd'hui je suis censé prendre une des routes les plus belles de mon parcours, celle qui relie Tuan Giao à Than Uyen, elle est réputée sur internet mais elle m'a aussi été recommandée par un voyageur australien rencontré au Laos et qui lui l'a faite à vélo. Autant dire que c'est un grand malade car comme vous allez le voir sur les photos et vidéos, cette route est magnifique mais un enfer routier, elle monte et descends plusieurs cols et est dans un état complètement pourri une bonne partie du temps.
Je mettrai quand même plus de 3h30 pour aprcourir les 95km qui séparent les deux villes, c'est énorme sachant que je suis à moto alors j'imagine même pas la faire à vélo. En fait, si dans les montées je ne peux jamais rouler vite, ici je ne pourrai carrement presque jamais passer la 3e sinon la moto ne peut plus monter. En plus la route est complètement défoncée par edroits et du coup dès que je prends un peu de vitesse, c'est pour refreiner rapidement derrière car je dois passer des trous remplis avec des cailloux que même en première vitesse ça secoue. Autant dire que quand j'arrive enfin à Than Uyen j'ai les fesses en compote mais quel parcours, je m'en souviendrais. La route était toujours tout droit et en principe il est difficile de se perdre car quand il y a un embranchement, il suffit de suivre la route qui a le plus de goudron, l'autre va vers un village. Mais durant cette étape, j'ai à pluisuers reprises eu de gros doutes tant ni l'une ni l'autre des routes était en bon état et dans ce cas il me suffisait de demander ma direction aux gens qui me répondaient toujours avec le sourire.
Arrivé à Than Uyen, j'avais là aussi prévu de dormir ici mais en fait le paysage est assez similaire à ce que j'ai déjà vu et je me suis dit que j'avais autant de faire les deux heures de route supplémentaire qui vont jusqu'à Sapa. DSC08983DSC08902DSC08907DSC08915DSC08917DSC08918DSC08922DSC08925DSC08926DSC08928DSC08930DSC08931DSC08933DSC08938DSC08954DSC08961DSC08970DSC08976DSC08977DSC08979DSC08981
 
Mais avant ça, je m'accorderai une bonne pause déjeuner pour manger une soupe de noodles de riz qui me fera un bien fou car je n'avais mangé qu'un bon mais léger sandwich acheté le matin.
Sur cette étape, la spécificité sera aussi que je verrai beaucoup moins de rizières, ici c'est surtout de la montagne avec forêt ou aussi très souvent, simplement des flans de montagne complètement rasés. Pour beaucoup, c'est du aux travaux de construction de la route mais aussi de barages qui viennent complètement détruire le paysage sur des kilomètre à la ronde, betonnant les montagnes et innondant les vallées avec leurs villages. Un vrai désastre.
Sur la deuxième partie jusqu'à Sapa, la route est récente et du coup je pourrai aller plus vite mais les 50 derniers kilomètres finiront de me fatiguer car c'est une interminable montée jusqu'à un col qui culmine à 2000m d'altitude, j'avoue que j'étais aussi crevé que la moto mais on est montés quand même et la vue magnifique sur ls montagnes et la vallée avec de temps en temps des rizières incroyable était très motivante.
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J'arriverai finalement à Sapa à 16h passées, 8h après être parti, 6 heures de route et 215 kilomètres, une sacrée étape. La nuit tombera assez vite et je passerai surtout la soirée à me reposer et planifier les jours à venir.
Sapa est la destination la plus célèbre dans les montagnes du nord. Cet ancien village aujourd'hui transformé en station de montagne touristique est le point de ralliement pour tous les treks dans les rizières magnifique de la région et du coup pas toujours évident de savoir comment visiter le coin. DSC09003
05/03/2015
J'avais prévu pour aujourd'hui de me renseigner sur les randonnées au milieu des rizières, la plupart des touristes ici partent pour une journée voir deux jours avec une nuit dans un village et les tours proposés par les hôtels et agences coutent environ 30 à 50€. Pour moi, ce budget est trop élevé et du coup je voulais voir quel genre de tour je pouvais trouver pour moins cher et/ou comment je pouvais me débrouiller par moi-même en achetant une carte.
Ces recherches seront plus rapides que prévu car en discutant avec une autre voyageuse dans mon auberge, elle me dit qu'elle a un tour à 25€ pour deux jours tout inclus avec nuit dans un village. En découvrant les détails, je trouverai que c'est intéressant et confirme ma présence pour un départ une heure plus tard.
Le temps de faire mon sac, de le laisser à l'auberge avec la moto et on rejoint Mu, notre guide vietnamienne et 3 autres personnes américaines pour commencer la marche. On partira à pied du centre de Sapa et après une grosse montée de 30 min, on arrive en haut de la petite montagne qui domine la ville avec déjà une très belle vue.
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On marchera ensuite pendant environ 3h à un rythme très agréable mais en plein soleil. On passera de village en village en suivant une petite route qui a été bétonnée quelques moi auparavant, du coup vu qu'on est en saison sèche on n'aura pas à marcher dans la boue. La marche n'est pas toujours au milieu des rizières mais le fait de traverser les villages est intéressant, notre guide a toujours des anecdotes et infos à nous donner. Dans cette région, on peut trouver des villages de 3 tribus différentes : les Dao, les Dao rouges et les Hmong dont fait partie notre guide. Du coup, chaque village et tribu a son propre language que les autres tribus ne comprennent pas et pour la plupart ils ne parlent que cette langue, même pas le vietnamien. La randonnée sera agréable, on montera doucement jusqu'au village de Mu, notre guide qui est à 1800m d'altidute (Sapa est à 1500m). On arrivera vers les 13h dans sa maison qui est en plein millieu des rizières. Sur place, on découvre sa famille, à 25 ans, Mu est mariée depuis 9 ans et a déjà 3 enfants dont le plus agé a 7 ans et le plus jeune 2 ans. Ici, ce sont les hommes qui choisissent avec quelle femme ils veulent se marier et ces dernières n'ont pas d'autre choix, Mu a même du quitter son compagnon de l'époque pour se marier à son prétendant qui a 4 ans de plus qu'elle. Aujourd'hui, ils habitent dans une maison qu'ils ont construite dans le village de leurs parents et exploitent des terres données par leur famille.
On prendra le déjeuner avec un autre groupe de touristes qui ranDSC09016DSC09022DSC09024DSC09034DSC09040DSC09045DSC09055DSC09056DSC09058DSC09062DSC09066DSC09072DSC09079DSC09081DSC09087donnent avec la cousine de Mu, tout le monde s'assiéra autour d'une grande table basse au milieu de la maison dont le sol est de la terre battue. Le déjeuner sera très copieux avec bien entendu riz à volonté accompagné de plusieurs préparations disposées dans des bols et chacun se sert. Tout a été cuisiné sur le feu qui est disposé au sol, au milieu de la pièce qui sert de cuisine et dont la fumée a complètement noirci le plafond en bambou. L'après-midi, ce sera quartier libre mais au final, avec la chaleur, on restera à l'ombre autour de la maison de Mu et une petite ballade autour en fin d'après-midi, histoire d'apprécier la vue au dessus des nuages et de se faire envelopper par un brouillard frais apparu en 30s.
Pour le diner, on aura quelque chose d'assez similaire au déjeuner avec là aussi autant d'Happy water (comprendre alcool de riz local) que l'on veut. Pour la soirée, on pourra jouer aux cartes éclairés par une des 3 ampoules suspendues dans la maison avant d'aller se coucher dans un des lits réservés aux hôtes. Les lits sont des planches de bois sur lesquels est posée de la paille, plus confortable que ça en a l'air. DSC09093DSC09095DSC09099DSC09104DSC09107DSC09110DSC09113DSC09122DSC09124DSC09126
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06/03/2015
Le lendemain, on est réveillés comme c'était prévisible à 6h du matin par les coqs et autres animaux qui restent autour de la maison mais on se lèvera tous vers les 8h. Seulement au réveil, tout le monde est bien silencieux et malgré la belle grosse assiette de riz frit préparé par Mu, personne n'a faim. La raison est toute simple, on a tous mal au ventre et on se suivra aux toilettes, à priori il y avait quelque chose de pas frais dans le déjeuner de la veille mais on ne saura pas quoi. C'est donc le ventre en vrac que l'on repart vers 11h pour une nouvelle randonnée de quelques heures. Cette fois-ci, on descendra dans la vallée, traversant plusieurs rizières et villages avec à ma surprise, beaucoup de champs et chemins délimités par les cailloux, un paysage que je ne m'attendais pas à voir ici.
La randonnée se terminera avec une petite baignade dans la rivière qui est assez basse en cette saison puis on rentrera à Sapa à 10km de là en montant sur un des scooters qui attendent au point d'arrivée. La route du retour offre une dernière belle vue sur des rizières, décidément, toute la région de Sapa recèle de beaux panoramas. Arrivés en ville, il nous faut trouver un hôtel car c'est la fête du printemps et la ville est saturée de touristes chinois et vietnamiens, du coup on arrivera par chance à trouver des chambres de 3 lits à 15$ ce qui reste un prix raisonnable, surtout qu'avec cette nouvelle tourista, je resterai à l'hôtel toute la soirée. DSC09168DSC09170DSC09137DSC09141DSC09142DSC09148DSC09149DSC09151DSC09153
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07/03/2015 – 08/03/2015
J'accuse le coup d'une nouvelle tourista depuis le repas durant la randonnée et qui acoompagnée par une grosse pluie et un brouillard envahissant sur Sapa font que je ne pourrai pas faire grand-chose.
09/03/2015
Je rentre à Hanoï pour récupérer mon passeport avec mon extension de visa. Je n'aurai pas pu faire tout ce que je voulais à Sapa mais j'aurai quand même bien profité du calme et des paysages incroyables des montagnes. D'autant plus que ce n'est pas fini car il me reste 500km de route pour rentrer à la capitale. Comme je rentre à moto, j'ai choisi de ne pas prendre la voie rapide qui reste en vallée et m'aurait vite ennuyée. Non, au contraire, j'ai choisi de rentrer par la fameuse QL32, la route départementale qui relie Hanoï à sapa et traverse plusieurs cols de montagne et me réserve encore beaucoup de virages et de paysages époustoufflants sur la route.
Je prends la route à 8h comme d'habitude et enchainerai comme prévu les virages, difficile de garder les yeux sur la route tant les paysages sur les côtés sont incroyables. Je traverserai encore beaucoup de rizières en terassse mais aussi pas mal de forêt et autres paysages de montagne qui sont tout aussi impressionants et font le charme du Nord Vietnam.
Arrivé à Nghia Lo, après 6h et 350km de route, je décide de faire maintenant les 200 derniers kilomètres jusqu'à HanoÏ en espérant arriver à la tombée de la nuit. Cependant, dès la sortie de la petite ville, je suis nez à nez avec un énorme ciel gris à perte de vue et la pluie qui commence à tomber me stoppera et je prendrai une chambre dans un petit hôtel. Cen'est finalement pas une si mauvaise décision car je commençais aussi à fatiguer et ces 3 heures de route sous la pluie auraient été infernales.
10/03/2015
Peu de motivation au réveil : il pleut encore, si j'ai bien fait de m'arrêter avant la pluie hier, aujourd'hui je n'ai pas d'autre choix que de prendre la route. Je m'équipe donc avec mon pantalon de pluie et ma veste pas si imperméable – je me hais d'avoir perdu mon super poncho – et monte sur la moto à 8h. J'avais une certaine motivation, me disant que je n'en aurais que pour 2 à 3 heures mais c'était sans compter sur la capacité des routes vietnamiennes à te saper le moral vite fait. En fait, avec la pluie, la route est remplie de boue provenant des bas côtés et si la pluie n'est qu'un petit crachin, c'est tout de même largement suffisant pour que je ne vois rien visière baissée. C'est donc la vizière semi-ouverte que j'essaye de rouler tant bien que mal mais avec cette route, je ne vais pas bien vite et décide donc de faire un détour pour aller prendre l'autoroute. Si l'idée n'est pas mauvaise, je ne m'attendais pas à ce que ce détour soit une des pires étapes de mon voyage. En fait, cette partie de route entre Nghia Lo et Yen Bai est complètement pourrie et en travaux sur une grande partie, ce qui m'oblige à rouler dans la boue et essayer d'éviter les énormes trous et cailloux qui sont de partout. Pour savoir la distance qu'il me reste et être sûr d'être surla bonne route, je ferrai comme d'habitude : je regarde les bornes kilométriques à la francaise sur le côté qui en plus de dire le nom de la route, indique la distance jusqu'à la prochaine grande ville. Je mettrai ainsi plus de 2h pour parcourir les 50km jussqu'à l'autoroute et c'est trempé et déjà épuisé que je m'engage sur la voie rapide. Je roulerai à fond (80km/h en descente) pendant plus d'une heure et 100km. Cette autoroute est flambant neuve et complètement désrerte, principalement utilisée par les bus qui montent à Sapa. J'apprendrai lors d'une pause sur une aire qu'elle est en fait réservée aux voitures et comprends donc pourquoi tout le monde me regardait bizarrement. Je n'aurai néanmoins pas de soucis avec la police, notamment car je suis passé sans m'arrêter au péage, mieux vaut éviter les discussions incertaines.
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Arrivé à mon auberge habituelle, j'ai directement deux mauvaises nouvelles : c'est complet pour aujourd'hui et mon extension de visa n'est toujours pas prête. Je réserve donc deux nuits pour le lendemain et prends un lit dans la première auberge que je trouve malgré un prix trois fois plus cher à 150.000D (6,3€). Je suis crevé de 6h de route et complètement trempé, la seule chose que je veux à ce moment est de prendre une douche, me changer et aller manger un morceau car j'ai très faim.
10-15/03
Je resterai 4 nuits à Hanoï, le temps d'attendre le retour de mon passeport avec mon extension de visa pour un mois supplémentaire mai s aussi attendre que la météo s'éméliore car il a fait un temps pourri pendant une semaine avec de la pluie tous les jours.
Hanoï et son vieux quartier est ce genre d'endroit où si on a un hébergement pas cher, il n'est pas difficile de rester plusieurs jours sans vraiment avoir quelque chose à faire. Les rues sont petites et il y a beaucoup de choses à voir, surtout côté nourriture.


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