13 juin 2014

Pristina

Durant le trajet en bus entre Prizren et Pristina, j'aurai une vue complémentaire de sud-ouest du Kosovo. La région est très agricole et en ce début d'été, on croise régulièrement des tracteurs avec botteleuses ou chars. 
Je vois également beaucoup de gens rebutter des champs entiers de pommes de terre à la main.


De temps à autre, on croise aussi de jeunes bergers avec un petit troupeau de 4-5 vaches et chèvres au bord de la route. 
La vie rurale semble toujours rude pour ces gens qui ont connu l'exil forcé mais les nombreuses maisons en construction ou rénovation laissent espérer une situation qui s'améliore.
On voit souvent des maisons
en construction qui ont diverses utilites

Le passage dans chaque petite ville ou même en dehors est l'occasion pour des passagers de descendre ou de monter, ou alors, juste de s'arrêter acheter à boire dans une supérette au bord de la route.

Heureusement que l'on m'avait prévenu sinon à mon arrivée dans la capitale Kosovarde je me serais senti en plein milieu d'une immense cité de banlieue. 
La grande eglise a l'entree de la ville
J'avais lu sur internet et entendu que la ville n'était pas intéressante d'un point de vue touristique à cause de son urbanisation exagérée. 
En effet, déjà il faut savoir que la gare routière est en dehors de la ville et que quand comme moi on ne connait pas, on loupe le moment où presque tout le monde descend à l'entrée du centre ville. Et oui, comme tout le monde monte et descend quand il veut, forcément les gens descendent là où c'est le plus près du centre. Non, moi je me suis contenté de les regarder partir vers le centre e de rester dans le bus jusqu'à la gare.

Mais elle n'est pas non plus trop loin, je n'aurai marché qu'une dizaine de minutes. Mais cette marche annonçait déjà la couleur, j'ai traversé tout un ensemble de barres d'immeubles qui ne sont pas du meilleur accueil mais permettent d'avoir un aperçu de la vie ici. Ensuite je prends le boulevard qui va dans le centre et là c'est l'anarchie. Des centaine de voitures sont bloquées dans un bouchon immense où tout le monde klaxonne et agite des drapeaux par la fenêtre des voitures. 
On aurait dit qu'ils avaient gagné la coupe du monde. Je comprendrai plus tard qu'il s'agit du parti politique qui a remporté les élections législatives.
J'entre ensuite dans le centre par une place au début de la zone piétonne où je trouve un accès wifi pour fixer un rendez-vous avec Admir, mon hôte de couchsurfing. 

Nous nous donnons rendez-vous à 21h à l'autre bout de la zone piétonne. J'ai donc une heure et demi pour me faire un premier aperçu du centre. 
La rue piétonne et commerçante est agréable et pleine de vie, digne d'une capitale mais j'espère en y marchant que ce ne sera pas la meilleure chose à voir car cela reste un défilé d'immeubles modernes.

Souvent dans les balkans, des gens
proposent de vous peser contre un peu d'argent
Un ecran et des photos rapellent
qu'il y a encore des personnes
disparues depuis la guerre
Je retrouve donc Admir le soir et on va prendre un verre avec ses amis en terrasse. Admir et ses amis étudient la politique et m'expliquent que c'est vraiment un jour spécial et que d'habitude il n'y a pas autant de monde dans la rue un mardi soir. 

La ville est très jeune, il faut dire que beaucoup d'étudiants de tout le pays viennent dans les universités de Pristina. 
Mais la raison principale est qui la majorité des gens et surtout des hommes qui avaient entre 20 et 40 ans ont été tués durant la guerre ce qui fait un gros vide pour cette génération.

Le Kosovo est donc un des pays les plus jeunes au monde.On le ressent bien dans la capitale où les bars sont omniprésents

La raison de toute cette agitation est que les élections anticipées ont eu lieu le dimanche avec la victoire du parti historique. Mais mardi les trois partis principaux d'opposition ont signé une accord de coalition qui leur permettait de prendre la tête du gouvernement. C'est donc les supporters de cette coalition qui ont bruyamment défile dans la ville toute la soirée en bloquant les principaux axes. Admir et ses amis m'expliquaient que l'événement était aussi inattendu qu'historique mais qu'ils attendaient de voir la suite des événements.
Le portrait de l'ancien president
trone encore sur la place principale
Il est courant que des serveurs
traversent la rue pour apporter
les commandes dans les entreprises


Un batiment de l'universite
J'aurai essayé d'utiliser un ordinateur de la ibliothèque de l'Université mais la personne à l'accueil m'a grillé dès l'entrée et m'a demandé ma carte d'étudiant. Le bâtiment de la bibliothèque est vraiment bizarre, on dirait qu'il est fait de chaines avec des grosses bulles blanches sur le toit. Personnellement je trouve ca plutôt marrant. Il faut dire que le campus n'est pas des plus modernes, il y a encore par endroits de petites maisons en mauvais état mais encore habitées.
La gare de Pristina






Au coeur du bazar de la ville

Au final ma visite de la ville fut plutôt courte et j'aurai traversé la rue piétonne une bonne dizaine de fois au total. Elle donne vraiment l'impression d'être la seule chose à voir dans la capitale. 

Il y a bien un vieux quartier mais à part les mosquées, il n'est pas si vieux que ca et son principle intérêt est le petit marché de rue qui s'y tient. 
Concert folklorique
Encore un fois, on en fait le tour puis on retourne sur a rue piétonne.

L'avantage du Kosovo c'est que c'est un des pays les moins chers des Balkans, on y trouve des hamburgers ou petites pizzas pour moins de 1€50 et ce que je préfère : des pâtisseries pour environ 25cts en boulangerie.
Dans le bazar, beaucoup
de robes de ceremonie

        
Maison typique dans la vieille ville













Dans le bazar, on trouve des murs
de cigarette, rarement originales

Le bus est pas tres en forme,
le chauffeur repare directement
les durites d'essence,
le moteur en route
Je prends ensuite le bus depuis Pristina, direction le Montenegro, les montagnes et la mer. Le voyage dure une dizaine d'heures, a travers l'Albanie et je repasserai egalement par Prizren. Le voyage fut a nouveau tres interessant a observer, la pause à Prizren n'en finira pas, on s'arrêtera plus d'une heure en tout, à la gare, mettre de l'essence, à la supérette. 
Je ne sais pas comment les choses fonctionnent ici mais les petits arrangements sont légion. 
Pour l'essence l'essence, les plus de 200€ ont été payés en cash et à la supérette, les chauffeurs ont rempli plusieurs sacs plastiques sans rien payer, juste une poignée de main au commerçant. S'ils tiennent un minimum de comptabilité, elle ne doit pas être très claire ...


Passage à la frontière un peu long mais c'est parce-que cette fois, il ne fallait donner le passeport qu'à un douanier kosovar qui lui le donnait ensuite au douanier albanais. Ce qui est marrant c'est que le tampon d'entrée en Albanie est du lendemain, je suis passé le 12/06 mais sur mon passeport, le tampon est au 13/06.
La frontiere avec l'Albanie


Des paysans, juste 
a la frontiere avec l'Albanie
Je ne me serais malheureusement pas arrete en Albanie durant ce voyage, les paysages etant un peu similaires au Kosovo et Montenegro et les trajets en bus pas facile a organiser, j'ai du juste traverser ce pays dans tout le nord puis du nord au sud.
Le paysage en Albanie est tres montagneux, avec de beaux lacs, des collines seches mais aussi de grandes plaines agricoles. 
Les routes d'Albanie

Il n'est pas rare de croiser au bord de la route un berger avec une seule vache. La conduite y est plutot anarchique, meme le bus s'y mele, doublant des dizaines de voitures mais a priori si on klaxonne avant c'est okay.

La KFOR et l'Osce sont encore
beaucoup presents au Kosovo

Pour voir toutes mes photos et videos de Pristina, cliquez   ICI

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