11 juin 2014

Prizren

Le bus entre Skopje et Prizren me donnera encore un bel exemple des voyages en busdans les Balkans. Durant toute la sortie de Skopje des gens monteront dans le bus, d'autres descendront et à plusieurs reprises, on s'arrêtera pour que quelqu'un nous donne un sac ou un paquet qui sera récupéré à la prochaine ville.

On aura même eu des plaques d'immatriculation à transporter, données par un jeune sur la route. Les colis ont été distribués tout le long du chemin, le bus s'arrêtant exprès pour que le caissier puisse les déposer, un fois , c'est même un gamin passager qui a couru pour déposer le colis dans une agence de voyage et est remonté dans le bus qui avait continué à rouler sur 500m.

Là où le trajet fut différent, ce fut que le caissier du bus en plus de ne rien demander pour les bagages en soute pour lesquels j'avais retiré exprès 500 denars, nota le nom de tous les passagers sur une feuille, pour le passage à la frontière kosovarde.
Le passage à la frontière fut très simple, la seule exception est que le Kosovo impose d'avoir un passeport pour éviter les cartes d'identité contrefaites. J'ai donc mon tampon kosovare sur le passeport même si ce dernier n'est bas reconnu par la Serbie et aurait même pu être une raison de refus d'entrée dans le pays voisin si je n'avais pas de preuve d'entrée en Serbie de moins de 3 mois.

Le paysage qui défile le long de la route au Kosovo est vraiment très beau. La route commence par passer à flan de montagne offrant une vue magnifique sur les vallées. Malheureusement j'étais assis à droite et étais donc du mauvais côté pour prendre les photos.
On voit régulièrement des petites carrières ronger la montagne pour en extraire granit, marbre et sable. Notamment une énorme carrière juste après la frontière qui doit traiter une quantité de roche impressionnante.



Le paysage plus urbain est vraiment parseme, beaucoup de petites villes et villages. Ce qui est marquant, c'est de voir toute l'activite qui se developpe au bord de la route qui semble etre une grosse source de travail.
Beaucoup de stations essences et de petits garages, souvent les
reparations se font dans la cour ou dans le sous-sol des maisons pas toujours amenages.


Mais l'activite la plus repandue reste le lavage auto, on peut voir des centaines de petites aires de lavages - dans des garages ou au bord de la route - ou des gens achetent le karcher le moins cher possible
et proposent de laver la voiture mais ils sont tellement nombreux que l'attente doit etre vraiment longue en plein soleil tous les jours.

Les autres activites sont les nombreux vendeurs de voitures dans leurs maisons dont on distingue les parkings des casses autos tout aussi nombreuses car les voitures a vendre ont le coffre ouvert.
Il y a aussi regulierement des hotels sur le bord de la route dont la principale activite est d'accueillir les mariages dans une salle de reception et d'heberger les invites. C'est un peu Las Vegas au bord de la route, les hotels rivalisent d'option et de pancartes "romantiques" sur le bord de la route.

Je croiserai aussi une activite agricole tres vivante avec de nombreux tracteurs et engins agricoles dont l'age serait bien depasse en France mais qui sont legion ici et semble beaucoup servir









Malheureusement, j'aurai egalement beaucoup l'occasion de voir de nombreux sites de decharge sauvage ou les gravats comme les dechets sont deposes par tout le monde, au bord de la route







J'arrive à Prizren en début d'après-midi et le passage entre le bus climatisé et la gare routière avec plus de 30°c et sa pollution m’assommeront, si bien que je ne ferai que 100m avant de m'asseoir sur un banc pour m'adapter. Mon dos me fait à nouveau mal à cause du gros sac à dos et je mettrai plus d'une demi-heure pour faire les normalement 12min de marche jusqu'à l'auberge. A peine arrivé au je m'affalerai sur mon lit et ferai une sieste pour me reposer le dos et laisser passer la chaleur de l'après- midi.
 L'auberge est pas mal, bien située, correctement équipée et on n'est que 2 dans un dortoir de 4 lits. Le prix à 11€ est convenable d'autant qu'il inclut le petit-déjeuner et les taxes.
En fait il n'y a pas vraiment d'autre choix que de dormir ici vu que c'est la seule auberge de jeunesse de la ville.



Le vieux centre est vraiment agréable et contraste avec le reste de la ville. On y trouve encore d nombreux bâtiments anciens, surtout des mosquées et quelques.maisons traditionnelles.

Dans les.programmes de reconstruction, ces bâtiments sont prioritaires et lorsque l'on marche dans la ville, on verra de jolies façades le long de rues principales et de la riviere.
Mais des que l'on prend une du parallèle on y voit majoritairement des maisons non crépies ou qui semblent être en construction depuis des années.
La reconstruction du pays est donc très lente et le gouvenement ne semble toujours pas avoir les moyens de l'accélérer.







Les programmes de reconstruction sont presque toujours financés par d'autres pays et ciblent les bâtiments culturel ou touristiques.
Pour ce qui est des maisons, cela semble etre beaucoup plus aléatoire et au dépend des propriétaires.


Mais l'ensemble de la ville donne l'impression d'avancer, les chantiers sont nombreux et c'est toute une société qui s'y organise. On trouve ainsi beaucoup de petits artisans travaillant dans de petits ateliers pour fabriquer des fenêtres, mobilier ou encore ferronnerie sur mesure qui sont probablement moins chères et permettent de rénover les anciens bâtiments.











L'exterieur du centre connait aussi une forte construction mais cette fois-ci, se sont d'immenses immeubles qui sortent de terre, cobstruits par des dizaines d'ouvriers qui n'y vivront probablement jmais. 
On peu meme se demander s'il y a vraiment une telle demande de logemebts neufs car les immeubles deja finis ont air vides et me laissent penser à de nouveaux exemplues de chantiers speculayifs sur fond de corruption qui sont courants dans les balkans.


Un quartier semble mettre plus de temps à se relancer, il s'agit de l'ancien quartier serbe sur la colline de la forteresse. La population a quitté la zone durant les conflits il y a une vingtaine d'années et aujourd'hui, encore beaucoup de maisons y sont laissées à l'abandon.

Seul signe positif, une acienne eglise victime du temps a neanmoins ete sauvee de tomber encore plus en ruines et a subit une belle rennovation et amenagement pour la visite avec une vue superbe.


C'est un des signes que la situation avec la Serbie n'est pas prête de s'apaiser. Si le Kosovo est officiellement indépendant depuis 2008, la Serbie ne le reconnait pas et il arrive encore que certains activistes mènent des actions symboliques. Donc même si la tutelle internationale est levée depuis 7 ans, on voit encore dans la ville des militaires et des voitures de l'OSCE et de la KFOR avec un hélicoptère militaire qui survole la ville de temps en temps. Cela reste néanmoins anecdotique et dans les villes on ne ressent pas de climat de tension ou d'insécurité.


La forteresse est perchée sur la colline au dessus de la vieille ville depuis le moyen âge. Malgré les rénovations et évolutions régulières durant les siècles passés, elle a clairement subit les assauts de l'homme et du temps.

Le lieu que l'on peut visiter aujourd'hui n'est plus qu'un ensemble de ruines qui faute de moyens sont très mal entretenues par le gouvernement.
L'accès n'y et pas réglementé et s'est transformé en lieu de sortie pour les VTT qui y ont trouvé un parcours intéressant.
Quelques travaux sont néanmoins en cours mais il faudrait déjà commencer par nettoyer l'ensemble pour redéfinir les espaces historiques. L'intérêt de la forteresse reste donc principalement la vue magnifique qu'elle offre sur la ville et les collines et plaines alentours. On y distingue clairement les différentes parties de la ville et les montagne pas si lointaines sont particulièrement belles au coucher de soleil.



 Le deuxième jour, je confirme avec mon hôte de Prishtina que je dois arriver là bas vers 20h. J'aurai donc tout mon temps pour finir de visiter Prizren avant de prendre le bus à 17h30.
Connaissant déjà les chaleurs caniculaires de l'après-midi, je décide de visiter le matin et de rester tranquillement à l'ombre l'après-midi sur un banc au bord de la rivière pour écrire sur le blog.

L'eau est l'élément clé de Prizren. La ville s'étend tout le long de la rivière qui est régulièrement utilisée avec des canaux d forçage pour des roues à aube. L'eau est également présente à travers les nombreuses fontaines de la ville.
Notamment celle de la place Sherdavan où je m'abreuverai en eau fraiche et potable une bonne dizaine de fois durant ces deux jours. L'eau de cette fontaine est tellement reputee dans la ville que les serveurs des bars de la place viennent y remplir directement les verres de leurs clients.
L'eau des fontaines provient principalement des sources de collines environnantes et est également très utiles pour les fontaines des dizaines de mosquées.


























Je voulais visiter la cathedrale orthodoxe mais elle est surveillée par la police de peur des actes de vandalisme anti serbes. La visite de l'extérieur se fait sous escorte et l’intérieur ne se visite qu'avec un responsable qui n'était pas là ce mardi à 10h. Je n'ai donc pas d photos de près mais on peut voir que l'église construite en Xxx arbore un effet ancien très prononcé

En plus d'avoir le plus de batimets anciens, Prizren est également réputée pour plusieurs spécialités du Kosovo. Notamment les restaurants avec grill en vitrine (kebaptore) qui si j'en avais déjà vu dans d'autres pays sont légion ici. Il n'est pas difficile de les trouver, ils ont tous une cheminée sortant de leur vitrine et qui dépasse de peu au dessus des toits.
Les tarifs y sont particulièrement intéressants, on y trouve des hamburgers ou pizzas pour 1 ou 2 euros, ce qui explique sûrement aussi leur succès.
La ville est également connue pour la pâtisserie avec les classiques baklava et aussi les beignets qui baignent en permanence dans leur propre huile, dommage que je sois au régime...
La mendicité est bien visible au Kosovo même si elle est moins présente qu'en Macédoine. Elle se manifeste surtout par ces jeunes garçons qui marchent dans les rues au son de leurs tam-tam.
La situation n'est pas rose pour tout le monde encore aujourd'hui et dans le centre, une serie de photos vient rappeler la situation du pays il n'y seulement quelques annees. Ces photos des kosovars durant leur exil face aux serbes sont tres prenantes et intenses

J'irai finalement à la gare routière une heure plus tôt pour profiter de la fraîcheur en attendant le bus. Départ 17h10 arrivée 19h20, 2h pour faire 80km c'est pas trop mal.

Pour voir toutes mes photos de Prizren, cliquez   ICI

Pour voir l'article sur Pristina, la capitale du Kosovo, cliquez    ICI

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